AVANTAGES DE LA PARTICIPATION À L’ACCORD INTERNATIONAL DE 2007 SUR LE CAFÉ

L'Accord international de 2007 sur le Café est un instrument clé de la coopération internationale sur les questions ayant trait au café et, pour des raisons politiques, sociales et économiques, il est dans l'intérêt des gouvernements et de l'industrie mondiale du café d'y participer.

L'Accord de 2007, septième accord depuis 1962, a été conclu par les 77 Membres du Conseil international du Café réunis à Londres le 28 septembre 2007 ; il est entré en vigueur définitivement le 2 février 2011 avec une durée de dix ans et peut être prorogé de huit années supplémentaires. Son principal objectif est de renforcer le secteur mondial du café et de favoriser son développement durable dans le cadre d’une économie de marché pour le bien-être de tous les participants du secteur.

L'Accord de 2007 renforce le rôle de l’OIC en tant que cadre de consultations intergouvernementales, facilite le commerce international grâce à une plus grande transparence et encourage la mise en place d’une économie caféière durable pour le bénéfice de toutes les parties prenantes et particulièrement des petits caféiculteurs des pays producteurs. À l'instar des accords de 1994 et de 2001, il est dépourvu de dispositions de réglementation du marché.

L'Accord de 2007 est un instrument important d’intensification de la coopération : un tiers des Membres exportateurs de l’OIC font partie des pays les moins développés (faibles revenus et grande vulnérabilité économique), et le Préambule reconnaît spécifiquement la contribution d’un secteur caféier durable à la réalisation des objectifs de développement convenus au plan international, notamment les objectifs de développement durable, en particulier en ce qui concerne l’éradication de la pauvreté. 

Les innovations importantes de l’Accord sont notamment un chapitre sur le développement et le financement de projets de mise en valeur du café et la création d’un Forum consultatif sur le financement dans le secteur du café qui a pour vocation de répondre à l’impératif d’un meilleur accès à l’information sur les questions ayant trait au financement et à la gestion des risques dans le secteur du café, en portant une attention particulière aux besoins des petits et moyens producteurs. La gamme des données statistiques est élargie pour accroître la transparence du marché, et un Comité de promotion et de développement des marchés supervisera les activités, notamment des campagnes d’information, la recherche, le renforcement des capacités et des études sur la production et la consommation de café. 

Importance de la coopération internationale en matière de café

Le café est l'un des produits de base les plus importants du monde, cultivé dans plus de 50 pays en développement. Il contribue de façon importante au développement socioéconomique et au soulagement de la pauvreté et revêt une importance économique exceptionnelle pour les pays exportateurs dont certains sont tributaires du café à hauteur de la moitié de leurs recettes d'exportations.

Le café est une importante source de revenus et d'emplois : quelque 94% de la production mondiale de café sont assurés par plus de 25 millions de petits exploitants. 

Pendant la crise du café qui a sévi entre 2000 et 2004, les prix du café sont tombés à leurs niveaux les plus bas de ces 30 dernières années et les producteurs ont vu leurs recettes d'exportations diminuer de moitié par rapport au début des années 1990 (passant d'environ 12 milliards de dollars EU à 5,5 milliards). Cette chute a eu des conséquences sociales, économiques et politiques dévastatrices pour les pays africains, asiatiques et latino-américains et a été à l'origine du délaissement ou de l'abandon d'exploitations et d'une augmentation de la pauvreté et des pressions migratoires.

On peut estimer l'importance économique du café pour les pays consommateurs au fait que la valeur des ventes de détail a plutôt doublé depuis le début des années 1990. Le café est une source importante d'emplois et joue un rôle social important car il favorise la communication : on boit plus de 600 milliards de tasse de café par an. Si la faiblesse des prix force les exploitants à délaisser leurs plantations, un danger pèse sur les livraisons de café de qualité à l'industrie du café des pays consommateurs. 

Il est donc important, tant économiquement que politiquement, pour les pays consommateurs d'œuvrer pour une économie caféière mondiale robuste ; cela est également souhaitable du point de vue du développement socioéconomique durable, tant pour améliorer le niveau de vie des pays producteurs que pour développer les marchés des biens produits dans les pays consommateurs.

Canaliser la coopération

En tant qu'unique organisme international de produits s'occupant du café et organisation intergouvernementale respectée s'exprimant au nom des producteurs et des consommateurs, en consultation avec le secteur privé, l'OIC a un rôle central à jouer pour canaliser la coopération internationale et élaborer des solutions politiques et des programmes caféiers efficaces par près de 80 Gouvernements. Ses Membres exportateurs représentent plus de 98% de la production mondiale de café et ses Membres importateurs plus de 83% de la consommation de café des pays importateurs.

Une structure décisionnelle rationalisée et une cotisation annuelle peu élevée permettent aux gouvernements de contribuer à l'élaboration de politiques sur les questions globales qui touchent leurs industries du café, qu'il s'agisse de durabilité, de sécurité alimentaire, de qualité du café ou de transparence du marché.

 

AVANTAGES DE LA PARTICIPATION À L'ACCORD DE 2007

Nous voulons que l’adhésion à l’OIC ait un impact positif sur la politique caféière et la performance de l’économie caféière de nos Membres.

La participation offre :

Relations avec les gouvernements et contacts étroits avec le secteur privé : Les Membres ont accès à une tribune mondiale unique de discussion au niveau intergouvernemental sur les politiques caféières, les politiques du commerce du café et les questions qui y sont liées, donnant accès au savoir-faire et expérience des autres pays pour la structuration de leurs économies. 

Représentation internationale : Les Membres peuvent nommer des représentants au Conseil international du Café, organe de direction de l’OIC, qui se réunit deux fois par an pour passer en revue la situation du marché du café, élaborer des politiques et fixer des priorités applicables au café. La participation facilite également les contacts étroits avec le secteur privé, par l'intermédiaire du Comité consultatif du secteur privé, organe constitué de représentants de haut niveau des associations des pays exportateurs et importateurs qui avise le Conseil sur des questions pratiques ayant trait au café comme la communication positive, la sécurité alimentaire et la durabilité.

Influence sur les politiques caféières : La participation accroît le poids et l'influence d’un pays dans le contexte international du café. Les Membres de l’OIC ont accès à une tribune unique où les pays producteurs et consommateurs peuvent examiner les questions clés et les difficultés du commerce international du café et élaborer des politiques et des solutions opportunes. Par exemple, l'examen de la contamination due à la formation de moisissures a été à l'origine d'un projet de plusieurs années d'une valeur de 6 millions de dollars visant à réduire la formation des moisissures et l'incidence de l'ochratoxine A (OTA) dans le café. Ce projet avait pour but d'accroître la sécurité du café et d'augmenter les recettes agricoles du monde en développement. La mise en œuvre conjointe de ce projet de 5 ans par l'OIC et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture en Asie, Afrique et Amérique latine s'est soldée en Europe par une baisse de l'apport moyen d'OTA par le café. Ce résultat a convaincu l'Union européenne d'abandonner une proposition tendant à fixer une teneur maximale d'OTA dans le café vert, faisant ainsi économiser plus de 100 millions de dollars EU par an à l'industrie du café. S'agissant de la crise des prix du café entre 2000 et 2004, l'OIC a développé une méthode pour améliorer l'équilibre de l'offre et de la demande mondiales mettant en jeu des initiatives destinées à accroître la consommation, à améliorer la qualité et à mettre en place un programme de diversification pouvant comprendre des projets spécifiques destinés à générer des recettes complémentaires pour les exploitants, comme l'introduction de nouvelles cultures sans toutefois rejeter la caféiculture.

Consultation sur le financement et la gestion des risques : Un Forum consultatif sur le financement dans le secteur du café facilite les consultations sur les questions ayant trait au financement et à la gestion des risques dans le secteur du café, en portant une attention particulière aux besoins des petits et moyens producteurs et des communautés locales des régions caféicoles. Les forums abordent des sujets comme le regroupement en tant que plate-forme d'accès plus efficace au financement et à la gestion des risques par les petits exploitants, l'aide aux pays producteurs à dialoguer avec les institutions et bailleurs de fonds multilatéraux ou la mobilisation de ressources pour les caféiculteurs. 

Financement des projets de mise en valeur du café : L’OIC est l’Organisme international de produit désigné pour les projets par le Fonds Commun pour les produits de base (FCPB). La priorité est accordée aux pays Membres. Jusqu'à présent, l'OIC a permis aux pays de participer à des projets de mise en valeur du café, dont la valeur totale s'établit actuellement à plus de 104 millions de dollars EU. Il s'agit d'exemples de l'assistance pratique que l'OIC fournit à l'économie mondiale du café en contribuant au développement durable et à la réduction de la pauvreté dans les pays en développement producteurs de café. Les domaines d'action types sont les problèmes d'ordre général ayant trait au café ; les projets peuvent ainsi avoir un impact dans plusieurs pays. Il peut s'agir du développement des marchés du café (l'OIC a parrainé des projets visant à faciliter la gestion des risques de prix et l'accès au crédit), de la mise en place de bourses de produits de base et du renforcement des capacités commerciales et gestionnaires des producteurs. L'OIC a facilité également les projets visant à réduire l'incidence des principaux ravageurs et maladies du café comme le scolyte du fruit du caféier, la trachéomycose et le scolyte blanc du tronc, pour augmenter la qualité des récoltes et les revenus des petits caféiculteurs. A la lumière des changements survenus au Fonds commun pour les produits de base, l'OIC révise son rôle dans les projets qui, à l'avenir, pourra être d'aider à leur élaboration, à faire correspondre les projets avec les priorités des bailleurs de fonds multilatéraux et à assurer que les donateurs sont conscients des besoins du secteur du café. 

Soutien au café de qualité :La qualité est essentielle pour l'industrie mondiale du café et est perçue comme un moyen clé pour accroître la consommation mondiale de café. Le Programme d'amélioration de la qualité du café de l'OIC fixe des normes optimales pour le café exporté, comme le taux maximal d'humidité, et joue un rôle important pour améliorer la qualité du café sur le marché mondial, dans l'intérêt tant des producteurs que des consommateurs. Ces normes se traduisent pour le consommateur par des mélanges de café de meilleure qualité et pour les pays producteurs par la baisse des excédents actuels grâce au retrait du marché des cafés de qualité inférieure, et par une augmentation des prix d'un café de meilleure qualité. L'adhésion à l'OIC permet aux pays de contribuer aux efforts d'amélioration de la qualité du café, dans l'intérêt à long terme de leurs secteurs caféiers.

Promotion de la consommation de café :Les efforts de promotion de la consommation sont essentiels pour parvenir à une économie caféière mondiale mieux équilibrée et plus durable. La participation à l'Accord permet aux pays de prendre part aux initiatives de promotion de la consommation, dont la première étape est le Guide séquentiel de promotion de la consommation de café dans les pays producteurs qui fournit des orientations pour accroître la demande de café. Dans le cadre de l'Accord de 2007, les Membres reconnaissent les avantages, tant pour les Membres exportateurs que pour les Membres importateurs, des efforts visant à promouvoir la consommation, à améliorer la qualité du produit et à développer les marchés du café, y compris ceux des Membres exportateurs.

Communication positive sur le café :Les Membres de l'OIC bénéficient de la capacité de l'OIC de mobiliser des initiatives en collaboration avec les représentants du secteur privé du café dans les pays producteurs et consommateurs. Un exemple est la communication positive sur le café – l'OIC travaillant avec le secteur privé pour diffuser des informations positives sur le café auprès des médias et des autres parties intéressées. 

Formation : Les Membres de l'OIC bénéficient également d'ateliers et de séminaires qui rassemblent des experts, ainsi que des conférences mondiales du café de haut niveau organisées périodiquement.

Information et ressources : L’OIC est la principale autorité mondiale reconnue et la plus respectée dans le domaine des statistiques du café. Les Membres ont accès à des informations actualisées et analyses sur le marché du café provenant d'experts analystes indépendants.

Devenir Membre de l’OIC:

Pour devenir Membre, un gouvernement doit adhérer à l’Accord international de 2007 sur le Café, le traité international qui régit nos travaux.

Pour plus d’information, veuillez contacter le dépositaire : 

Bureau du dépositaire

International Coffee Organization

222 Gray’s Inn Road

London WC1X 8HB

United Kingdom

 

Tél : +44 (0) 207 612 0600

Courriel : deposiary@ico.org