Amélioration de la qualité

Contexte

Lors du récent effondrement des cours mondiaux du café, de nombreux pays exportateurs ont subi l'une des pires crises économiques de leur histoire. Les producteurs de café ont été durement frappés et la situation a été à l'origine de problèmes de nature sociale, politique et économique. Les consommateurs, pour leur part, ont progressivement pris conscience des aspects négatifs de cette situation, notamment du risque qu'il devienne de plus en plus difficile de s'approvisionner en café de qualité.

C'est dans ce contexte que le Conseil international du Café a adopté le 24 mai 2001 la Résolution 399 qui encourage les pays Membres de l'OIC à prendre des mesures pour retirer du marché le café défectueux et demande au Directeur exécutif d'envisager les études supplémentaires qui pourraient être nécessaires à cet égard. Ces études (comme l'étude sur l'amélioration de l'équilibre entre l'offre et la demande mondiales de café grâce à des mesures visant à retirer du marché les cafés de mauvaise qualité, figurant dans le document EB-3778/01) ont montré qu'il devrait être possible de mettre en œuvre des mesures d'amélioration de la qualité du café mis sur le marché mondial en limitant les exportations de café inférieur à un niveau de qualité minimal reconnu et en affectant le café de mauvaise qualité à d'autres usages. En conséquence, le Directeur exécutif a présenté un document contenant un cadre d'action sur la mise en œuvre d'un Programme d'amélioration de la qualité du café (PAQ). Un Comité de la qualité a ensuite été créé par la Résolution 406, qui comprenait quatre représentants du secteur privé siégeant au titre de conseillers techniques.

Programme d'amélioration de la qualité du café

Suite aux recommandations de ce Comité, le Conseil international du Café a adopté en février 2002 la Résolution 407 portant mise en œuvre du Programme d'amélioration de la qualité du café (PAQ), modifiée ultérieurement par la Résolution 420 adoptée en mai 2004. Le programme définit des normes optimales pour le café exportable, selon lesquelles les Membres exportateurs doivent s'efforcer de ne pas exporter de café qui :

pour l’Arabica, présente plus de 86 défauts par échantillon de 300 grammes (méthode de classification du café vert New York/Brésil, ou équivalent) et, pour le Robusta, plus de 150 défauts par échantillon de 300 grammes (Viet Nam, Indonésie ou équivalent) ;
et, dont le taux d’humidité, calculé en application de la norme ISO 6673, tant pour l’Arabica que pour le Robusta, est inférieur à 8 pour cent ou supérieur à 12,5 pour cent.

Le PAQ prévoit également le développement d'autres usages pour le café de qualité inférieure. Le PAQ vise à améliorer l'équilibre entre l'offre et la demande de café en stimulant la demande par des approvisionnements en café de meilleure qualité. Il traduit donc les objectifs de l'Accord international sur le Café, qui sont définis dans l'article premier de l'Accord. À plus long terme, le PAQ peut être considéré comme un outil important pour stimuler la croissance de la demande de café car les preuves s'accumulent qu'une détérioration de la qualité des mélanges va de pair avec une stagnation ou un déclin de la production, les prix étant un facteur moins important. Des rapports sur les progrès de la mise en œuvre du PAQ sont examinés par le Conseil lors de ses réunions régulières.

Assistance à la mise en œuvre

Les gouvernements ayant besoin d'assistance technique pour mettre en œuvre le programme sont invités à prendre contact avec le Directeur exécutif, M. Robério Oliveira Silva. Les documents ci-après contiennent des informations sur la mise en œuvre du programme :

Résolution 420 : Programme d'amélioration de la qualité du café
Renseignements supplémentaires à faire figurer dans les certificats d'origine en vertu de la Résolution du Conseil 420 (ED-1918/04)

Les documents ci-après contiennent des informations sur l'amélioration de la qualité du café par la prévention de la formation des moisissures :

ED-1988/06 - Directives pour la prévention du développement de moisissures dans le café, élaborées dans le cadre du projet OIC/FAO/FCPB "Amélioration de la qualité du café par la prévention de la formation de moisissures"
Code de pratique - Amélioration de la qualité du café par la prévention de la formation de moisissures (en anglais seulement)
Directives sur l'achat de café vert (en anglais seulement)

Site web

En outre, le site web www.coffee-ota.org fournit des informations à toutes les personnes concernées ou intéressées sur la réduction de la teneur d'ochratoxine A (OTA) et sur la meilleure façon de se protéger contre son incidence dans le café. Il a été développé par la FAO en sa qualité d'agence d'exécution du projet parrainé par l'OIC pour éliminer ou réduire la formation des moisissures. La gestion du risque de contamination par l'OTA dans le café nécessite la gestion de l'ensemble de la chaîne, du caféier au produit fini. Les facteurs clés de la réussite de la gestion de l'OTA sont de bonnes pratiques d'hygiène dans l'ensemble de la chaîne, un séchage rapide et la prévention d'une ré-humidification du café en assurant un stockage et un transport propres et secs.

Des informations plus détaillées et une documentation de fond sur les pratiques de bonne hygiène dans la chaîne du café sont fournies dans le module de formation "Les bonnes pratiques d'hygiène dans la filière du café", disponible en anglais, espagnol et français à la section formation du site www.coffee-ota.org. Ce projet est particulièrement important compte tenu de la décision prise par l'Union européenne de fixer des limites maximales à la teneur d'OTA dans le café torréfié et soluble (document ED-1940).